Devenue soudainement insensible à toute approche critique sur la question immigrée, l'ensemble de la classe politique s'est identifiée à l'équipe de France Black, Blanc, Beur victorieuse le 12 juillet 1998 de la finale de la Coupe du monde. "L'effet mondial" provoque non seulement la relance de la cote de popularité du président de la République et de son Premier ministre, mais également une prise de position inattendue de Charles Pasqua (la régularisation de tous les sans-papiers) et une mise en difficulté provisoire du Front national.
Les bouleversements liés à la mondialisation et au passage à une société multiculturelle, le désintérêt des électeurs pour les partis qui se sont succédé au pouvoir sans changer leur quotidien constituent un terreau fertile pour des familles politiques proposant des changements radicaux. L'auteur dresse, ici un état des lieux de ces mouvements et partis " extrémistes ".
Depuis le milieu des années 90 les politiques et les débats publics danois ont progressivement pris le caractère de "paniques morales", avec une focalisation négative et disproportionnée sur les "étrangers". Cette dernière catégorie (renvoyant aux ressortissants non occidentaux et à leurs enfants) est progressivement apparue comme synonyme d'une autre catégorie, les "musulmans", et depuis l'an 2000 c'est de plus en plus en ces termes-là que l'altérité est désignée. Cet article étudie ce processus en mettant en relief les principaux changements d'ordre législatif et le cadrage des débats politiques, la xénophobie, visible mais marginalisée entre 1970 et 1994 devenant généralisée entre 1995 et 2000, alors qu'entre 2001 et 2006 les mesures du programme de l'extrême droite sont mises en oeuvre. La banalisation de l'islamophobie et la publication des caricatures conduisent à penser que l'imaginaire national danois serait en crise.
L'auteur analyse les évolutions de la xénophobie dans l'opinion publique française sur longue période, de manière générale puis par cohortes générationnelles, par minorités de population concernées..., et donne quelques éléments de comparaison internationale (États-Unis et Europe). Il montre ainsi que la tendance, sur le long terme, est à un déclin de la xénophobie en France. et si certains évènements peuvent ponctuellement infléchir les tendances observées, des facteurs tels que le renouvellement générationnel, l'augmentation du niveau d'instruction ou l'évolution générale des valeurs, donnent à penser que cette tendance de long terme est pérenne. (Extrait du résumé de la revue)
Après deux ans d'une enquête menée avec une équipe de douze sociologues, Michel Wieviorka présente un état des lieux approfondi et répond aux questions soulevées par les manifestations actuelles d'antisémitisme. L'antisémitisme en France est-il lié à l'existence d'une importante population musulmane ? Doit-il beaucoup à la rencontre de l'islamisme et d'une extrême gauche résolument sioniste ? le phénomène est-il favorisé par la tendance au communautarisme des Juifs de France ? Trouve-t-il un débouché dans une extrême droite puissante, comme semble en témoigner l'Alsace ? Rencontre-t-il dans l'institution scolaire un espace favorable, susceptible de le rendre vivace ?
A partir d'une enquête comparative menée à l'aide d'histoires de vie dans cinq pays (Allemagne, Belgique, France, Italie, Pays-Bas), auprès de militant(e)s d'extrême droite, cet article montre que le trait commun, qui structure leur identité politique, est la stigmatisation dont ils font l'objet. Prenant l'exemple des Pays-Bas, où celle-ci atteint son paroxysme, les auteurs montrent comment les stratégies de réponse des militants, qui vont de la négation au retournement du stigmate, varient en fonction de leurs trajectoires d'entrée dans le mouvement, selon qu'elles sont vécues sur le mode de la continuité, dela conversion ou de la dépendance.
Présentation des partis populistes et des mouvements d'extrême droite en Europe occidentale. L'auteur éclaire la complexité des facteurs explicatifs du processus d'émergence et d'institutionnalisation de ces partis et pose la question de leur devenir.
Analyse et comparaison de la réaction des Français face aux immigrés dans les années 1930 et les années 1980 qui ont en commun d'être des périodes de forte présence immigrée, de crise économique et de chômage.
Depuis plusieurs années, la polémique sur la société multiculturelle en Flandre retient l'attention. De nombreux auteurs ont donné forme à cette discussion dans un débat public qui a eu lieu dans les quotidiens et les revues. Cette controverse est le plus souvent inconnue des francophones. Le but de cet ouvrage est de publier en français un ensemble d'essais parmi les plus marquants parus entre 1999 et 2003. Les lecteurs francophones, peu familiers avec ces discussions, découvriront un débat direct, ouvert, parfois virulent, qui cible tant les autochtones que les allochtones, tant les politiciens que les gens ordinaires. Les textes sélectionnés et introduits par Marie-Claire Foblets et Bob Van Den Broeck sont regroupés autour de quatre grands thèmes : l'intégration des immigrés, la criminalité des groupes ethniques, le droit de vote des immigrés et enfin, la politique à adopter à l'égard de l'extrême droite en Flandre.
Citations d'hommes politiques d'Extrême-Droite de 1930 à 1980.
La première partie intitulée "l'extrême droite et le concept d'inégalité des races" présente l'origine des doctrines racistes avec ses principaux penseurs. Ensuite est décrite la revendication de ces théories dans ce qui constitue le fondement du Vlaams Blok. Dans la deuxième partie "le Vlaams Blok et le concept d'islamophobie", après une brève introduction sur l'évolution des prises de position du Vlaams Blok en ce qui concerne l'islam, toutes les allusions faites aux musulmans sont pointées. Elles sont répertoriées en fonction du domaine qu'elles concernent (monde politique, droits sociaux, délinquance,...) et l'auteur essaye d'y démasquer le message caché.